Quattrocento, révolution artistique

Quattrocento, révolution artistique

05/09/2022 Philosophie 0


La semaine dernière, nous vous partagions ce qu’était le fameux « quattrocento ».

Aujourd’hui, l’une des révolutions de cette époque, en Italie, concerne la mutation artistique qui correspond à la première Renaissance.

L’antiquité devient le modèle absolu des artistes et la philosophie humaniste place désormais l’homme au centre du monde.

Au symbolisme religieux du Moyen-Âge se substituent le naturalisme et la rationalisation de l’espace visuel.

Ainsi, un art nouveau s’élabore, fondé sur la représentation de la nature, l’étude de la géométrie et de la perspective et l’équilibre des proportions. On s’éloigne définitivement du gothique international qui domine alors partout en Europe.

Des tendances nouvelles voient d’abord le jour à Florence :

  • Brunelleschi (1377-1446), architecte, recherche des volumes simples et met au point des techniques de dessin et de projection scientifiques
  • Alberti (1404-1472), théoricien et savant rédige des traités qui définissent cette nouvelle conception des volumes
  • Ghiberti (1378-1455) et Donatello (1386-1466), sculpteurs, puisent dans les modèles antiques un nouveau répertoire de formes et de thèmes.
  • Masaccio (1401-1429), peintre, définit l’idéal de la Renaissance par l’observation de la nature et le rendu illusionniste des figures et de l’espace.
  • Ucello (1397-1475) et Piero della Francesca (vers 1415-1492), peintres, mettent en pratique la science de la perspective et du raccourci.
  • Mantegna (1431-1506), peintre lui-aussi, associe une solide connaissance de l’antique et des nouveautés picturales.

Enfin, c’est avec Botticelli (1444-1510) que toutes ces trouvailles picturales et iconographiques prennent toute leur mesure. Par ailleurs, son œuvre est très marquée par les recherches philosophiques qui se développent à la même époque.

Après 1450, les expériences florentines se propagent. Les cours princières, en quête de prestige, font appel aux artistes renommés. La diffusion rapide de ces nouveautés s’explique par le climat d’émulation entre les différentes cours italiennes ; et c’est dans ce climat artistique que s’ouvre alors la Renaissance proprement dite telle que nous l’avons apprise à l’école…