Les Portulans

Depuis le temps que je voulais savoir à quoi servaient les lignes sur les cartes marines de nos aïeux, j’ai donc plongé tel un érudit dans les archives…
Vous avez sans doute remarqué que sur les carte marine de notre époque, nous avons nombre de traits rouge ou verts allant dans tous les sens, n’est-ce pas ?
Et bien ces lignes s’appellent des lignes de vents ou de rhumb qui colorent et quadrillent les surfaces marines.
A première vue, ces cartes peuvent paraître incompréhensibles aux non-initiés car le portulan est réalisé comme une toile d’araignée avec des entrelacs de lignes vertes et rouges. Cette toile se construit de seize lignes de rhumb, de roses des vents, de seize points nodaux et de seize aires de vents de 22°30. Cela forme des parallélogrammes, des carrés et des rectangles. Ces tracés forment ce qu’on appelle alors un marteloire venant de l’italien, mar : la mer et teloio : la toile.
Les cartes qui les portent s’appellent donc des « Portulan », de l’italien portolano, livre d’instructions nautiques.
Une seconde particularité des portulans est l’alignement perpendiculaire au trait de côte des noms de lieux qui indiquent les havres et ports qui sont colorés différemment selon leur importance.
Et voilà ! Maintenant je sais… et vous aussi !

fabriqué en papier au début du XIVe siècle.
Il s’agit de l’un des plus vieux portulans découverts.

Atlas catalan (1375) : reconstitution de la partie occidentale de la carte, copie du XX° siècle.
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