Francesco Sforza

Francesco Sforza

24/01/2021 Personnages 0

Avez-vous entendu parler du célèbre Francesco Sforza, l’homme le plus puissant d’Italie ?

Né le 23 juillet 1401 à San Miniato, Francesco Sforza est le fils de Muzio Attendolo « Sforza » et de Lucia Terzani de Marsciano.

Son père était un « condottiere » à la tête de mercenaires. Il prend sa suite et se vend au plus offrant.

Il se met au service des plus puissants dont Jeanne II de Naples lors du siège de Naples, les Visconti de Milan contre Venise, le Pape Eugène IV auquel il enlève la marche d’Ancône qui lui valu en échange de son service contre Milan et une fois la paix conclue entre Milan, Florence et Venise, de se constituer en 1435, une petite principauté dans les États pontificaux après s’être emparé d’Ascoli, d’Osimo, de Recanati et de Lorette.

Il poursuit son ascension en 1438 en devenant capitaine général de Venise.

Il remporte plusieurs victoires écrasantes et devient duc de Milan à la place de Philippe Marie Visconti qui signe la paix à Crémone en 1441. Il se réconcilie avec Sforza et se vit donner la main de sa fille illégitime Blanche Marie Visconti avec l’obtention de la promesse de succéder à son beau-père lorsqu’il décédera.

Le 22 mars 1447, il fait son entrée solennelle dans Milan avec Bianca Maria et son fils Galéas Marie à ses côtés. Il est investi des insignes ducaux dans la cathédrale et devient le prince de l’État le plus riche d’Italie.

Il jouit alors d’un pouvoir absolu. Il tient le duché mais l’État est aussi une république avec sa loi qui forme le lien entre le prince et le peuple.

Francesco Forza est intelligent, rusé et courageux. Sous les traits d’un capitaine victorieux aimé de la Fortune et doté de la virtu, il fait le choix de se consacrer désormais à la difficile tâche de gouverner Milan. Lors de sa première entrée dans la ville en février 1450, il s’engage à faire régner la justice, à garantir le droit de chacun et à maintenir la paix sans autre précision. Il promet d’être un père et un bon compatriote, se présente comme l’héritier des Visconti et de leur longue tradition de princes chrétiens.

Le 3 mars suivant, les délégués de la ville doivent prêter un serment de fidélité éternelle et de sujétion, à lui et à ses descendants. Le 11 mars, lors d’une assemblée générale, la translation solennelle de la seigneurie et du duché est ratifiée.

Francesco Sforza qui n’a plus désormais intérêt à prolonger l’état de guerre permanent et consacre ses premières années de gouvernement à négocier une paix à long terme avec ses voisins. Le compromis de Lodi de 1454, signé par Milan, Florence et Venise, et la Ligue italique, formée la même année et comprenant ces trois villes plus les États pontificaux et le royaume de Naples, apportent une paix relative dans la péninsule qui va durer plus de 25 ans.

En 1455, il établit pour la première fois dans l’histoire de la diplomatie une mission diplomatique permanente auprès de la République de Gênes. Au cours des années qui suivent, il est imité par la majorité des souverains d’Italie et finalement d’Europe.

Fort du soutien de Côme de Médicis et du roi de France, il signe en 1464 un traité avec Louis XI de France qui lui cède la ville de Gênes.

Sforza est alors considéré comme l’homme le plus puissant d’Italie. En politique intérieure, il a mis en place un gouvernement très centralisé à Milan et c’est lui qui fait entrer sa ville de plain-pied dans la Renaissance.

Ses enfants sont éduqués par des humanistes célèbres. Son épouse est populaire auprès des Milanais et bonne diplomate. Il entretient donc avec elle des relations avec presque tous les princes, par le sang ou par les mariages de leurs enfants avec les seigneurs de Ferrare, Bologne.

L’empereur Fréderic III refusera de le reconnaître comme duc et comme vicaire impérial de la Lombardie. Malgré tout, Francesco Sforza mettra en avant sa propre vertu militaire et le prestige transmis par son père, illustre soldat.

Il décédera le 8 mars 1466 à l’age de 64 ans.

Sources :
https://www.aparences.net/
https://www.parismuseescollections.paris.fr/


Francesco Sforza (25 mars 1450 – 8 mars 1466), Duc de Milan, par Bonifacio Bembo, Pinacothèque de Brera, Milan.

Médaille en bronze de Francesco Sforza, futur duc de Milan (de 1447 à 1466)

Auteur : Pisanello (Pise, vers 1395 – Rome, vers 1455), graveur en médailles
Dates: entre 1441 et 1447
Datation en siècle: Milieu du 15e siècle
Lieu de réalisation : Italie
Exposé: Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris

« Sforziada » – Détail du frontispice avec le portrait de Francesco Sforza, 1490, Giovan Pietro Birago (actif à Milan 1471 à 1513) (Paris, Bibliothèque Nationale).

Sforziada : biographie de Francesco Sforza, qui fut écrite en latin par Giovanni Simonetta et enluminée par Giovan Pietro Birago pendant le règne de Galeazzo Maria, fils de Francesco. Le portrait de celui-ci est représenté et célébré comme « Pater Patrie » (père de la patrie) tout comme les Florentins à l’égard de Cosme de Médicis trente ans plus tôt.