François de Lorraine

François de Lorraine

04/10/2020 Personnages 0

Au XVIème siècle, pour les Lorrains comme pour les autres Grands de la Renaissance, la chasse était bien une passion dévorante.

Bien plus qu’une passion, la chasse permettait de lutter contre l’oisiveté : grand pêché combattu ardemment par l’Église. Tout chasseur pouvait montrer ses compétences de fin stratège pour capturer son gibier, donnant lieu à des moments exaltants et épiques où hommes et bêtes se faisaient face dans nos forêts.

Parmi ses insatiables de chasse, les derniers Valois se détachent pour fournir à deux reprises des grands veneurs de France au cours du XVIème siècle.

François de Lorraine, deuxième duc de Guise (1519-1563), en est la meilleure preuve.

La richesse de ses correspondances réserve des récits circonstanciés des exploits des meutes ducales ou du délicat élevage des oiseaux de chasse.

François de Lorraine a laissé une lettre confirmant le plaisir qu’il pouvait trouver à la lecture de ces longues missives. En juin 1557, alors que la campagne d’Italie le retenait loin de ses terres, le duc de Guise écrivit à sa mère cette pressante demande :

« Je vous supplie très humblement, Madame, vouloir dire à Grantmont et au gruyer [qu’ilz m’escrivent ung petit mot de nos chasses en que pour le moings, si je n’en puys avoir le plaisir par effet, que je me consolle à lire ce qu’il vous plaira m’en escrire ainsy qu’ilz feront de leur costé » (Bibliothèque nationale de France (désormais BnF), manuscrit français 20471, fol. 5.

Sources :
https://www.cairn.info/
https://www.bnf.fr/fr


Atelier bruxellois, d’après des cartons de Bernard Van Orley. Musée du Louvre, Paris. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Daniel Arnaudet
La dernière tenture de la tapisserie fait entrer le spectateur, à la suite des veneurs, dans le palais du roi Modus et de la reine Ratio. Les souverains imaginés au xive siècle par Henri de Ferrières exhortent les gentilshommes à la vertu par la pratique de la chasse.

La course des limiers
Atelier bruxellois, d’après des cartons de Bernard Van Orley. Musée du Louvre, Paris. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Daniel Arnaudet. La plus prestigieuse des chasses, celle du cerf, occupe six des douze panneaux des Chasses de Maximilien.