8 décembre à LYON

8 décembre à LYON

08/12/2020 Us et coutumes & vie quotidienne 0

Ce soir, traditionnellement, la ville de Lyon fête le 8 décembre. Ses rues vont s’illuminer de multiples lumières rendant ainsi la ville magique…

Intéressons-nous alors sur la véritable histoire officielle et de la tradition lyonnaise parce qu’avec le temps, il faut le reconnaître, tout se mélange dans les esprits entre la peste, la guerre contre la Prusse, l’inauguration de Fourvière…

Et bien, sachez, contrairement aux idées reçues que le 8 Décembre et ses illuminations n’ont pas pour origine le vœu des échevins demandant à la Vierge de protéger Lyon contre la peste (ou le scorbut, comme certains historiens l’avancent aujourd’hui) en 1643, ni celui de 1870 l’implorant d’empêcher les armées prussiennes d’envahir la ville.

Mais alors ? D’où cela peut-il venir ?

La tradition lyonnaise puise ses racines dans les fondements mêmes de l’humanité, qui a toujours vu le feu comme un symbole de rassemblement mais aussi de victoire sur le froid et la nuit. Et voilà…. tombons encore de mauvaises histoires…. Les illuminations lyonnaises sont donc millénaires.

Les illuminations sont pratiquées dans le bassin méditerranéen par les Égyptiens, les Grecs ou encore les Romains. Puis, les premiers chrétiens n’y ont vu que paganisme et déviance, avant de choisir de les utiliser à leur tour pour faciliter la transition entre les anciens cultes et le leur.

Pendant l’Antiquité, les illuminations marquaient les fêtes et autres glorieux événements. Les habitants des villes ornaient alors leurs fenêtres de lampes et autres lumignons pour célébrer tout ce qui devait l’être.

Les Gaulois allumaient de grands feux à l’occasion de Beltaine, la fête du 1er mai en l’honneur des dieux Belenos, Belisama et Lug.

À Rome, les saturnales, qui se déroulaient mi-décembre, étaient l’occasion de s’offrir bougies et autres flambeaux, tandis que maîtres et esclaves échangeaient symboliquement leurs rôles. Le brassage culturel de Lugdunum était tel que la ville n’a pas dû échapper à ces festivités.

Les illuminations restent ancrées dans les traditions et perdurent au Moyen Âge et à la Renaissance. Alliant symbolique et aspect pratique. À Lyon, comme dans les autres cités du royaume de France, l’arrivée d’une sommité en ville est marquée par l’illumination de la cité. Sa splendeur et sa réputation s’estiment alors à la qualité et la quantité de ses lumières. Faute d’éclairage public, bougies, lumignons et autres feux d’artifices permettent aussi de baliser les rues. Ils s’allument alors de toutes parts pour montrer l’amour que porte une ville à son roi. En 1600, Lyon se distingue ainsi en offrant un lumineux accueil à Henri IV et Marie de Médicis à l’occasion de leur mariage.

Source : www.lyoncapitale.fr