Peintre officiel

A votre avis, comment les puissants et grands de la cour démontrent leur richesse et leur pouvoir ?

Bien sûr, ils sont présents partout et leurs mécénats toujours croissants et bien choisis leur permettent de poser leur image. Mais pas que…. comment font-ils alors ?

Et bien ils font appel à un peintre officiel ! Il officiait en tant que responsable de l’image du seigneur et du monde aristocratique raffiné qui entourait celui-ci.

Son travail consistait alors à quoi ?

• Il peignait les portraits du seigneur et des membres de sa cour,
• Il réalisait des cycles de fresques dans les résidences les plus importantes,
• Il créait des retables ou autres tableaux destinés à mettre en valeur ou glorifier la famille régnante.

Mais encore…

• Il était chargé de préparer fêtes et tournois, événements et cérémonies officiels, accueil de nobles visiteurs,
• Il réalisait des décors de théâtre,
• Il fabriquait des bannières et des tentures ornementales,
• Il pouvait encore concevoir meubles divers, des dessins d’habits et de costumes,
• Il illustrait des codex avec des enluminures,
• Il dessinait des cartes maritimes,
• Il produisait des modèles pour boucliers, écus, armures et insignes héraldiques, cartes à jouer et objets divers, y compris les précieux présents à envoyer à d’autres cours pour susciter l’admiration ou l’émulation.

Que de qualité était demandé à ce peintre officiel ! Il était un véritable créateur général et talents multiples, au champ d’action remarquablement étendu, ce qui rendait indispensable le travail de groupe et l’organisation d’un atelier polyvalent, capable de maîtriser techniques et matériaux.

Pour donner un exemple célèbre, prenons la « Légende de Théodolinde ».

Le commanditaire de la fresque est Philippe-Marie Visconti, duc de Milan.

Les peintres officiels sont les frères Zavattari, qui, avec beaucoup de faste et de grâce maniérée, ont orné de fresques aux sujets profanes, une chapelle de la cathédrale de Monza.

La fresque datée de 1440-1450, raconte l’arrivée de l’empereur Constant II Héraclius en Italie.

De style gothique international, la scène raconte le voyage de l’empereur tel qu’il est évoqué dans les chroniques de Paul Diacre et de Bonincontro Morigia. Le faste est celui du style de cour. Théodolinde est représentée en princesse du Trecento vivant dans une ambiance raffinée que traduit l’abondante utilisation de l’or.

Sources :
https://www.aparences.net
https://www.wikiart.org